Pour comprendre les interactions entre la mondialisation et la gouvernance des ressources naturelles dans le bassin du Congo, GLOGORENA s’appuie sur cinq axes de recherche stratégiques. Ces axes thématiques permettent d’explorer les dimensions sociopolitiques, culturelles et économiques de cette gouvernance, tout en répondant aux défis locaux et globaux qui marquent cette région. À travers ces axes, nos activités pédagogiques et nos enquêtes de terrain au Cameroun et en RDC ambitionnent de produire des travaux rigoureux et actionnables. Elles soutiennent l’objectif global de GLOGORENA : promouvoir une gestion durable et équitable des ressources naturelles, en intégrant les perspectives des acteurs locaux et les exigences des cadres internationaux.
L’axe « Démocratie, participation et voix des sans voix » du projet GLOGORENA explore les mécanismes d’inclusion et d’exclusion dans les processus de gouvernance des ressources naturelles, en mettant un accent particulier sur les communautés locales et les groupes marginalisés. Cet axe vise à comprendre comment les dynamiques politiques et sociales influencent la capacité de ces acteurs à participer aux décisions qui affectent directement leurs moyens de subsistance et leur environnement.
Les forêts tropicales du bassin du Congo sont au cœur de logiques interactionnelles qui impliquent une pluralité d’acteurs : gouvernements, entreprises, organisations internationales et communautés locales. Si ces dernières constituent un maillon essentiel dans la gestion durable des écosystèmes forestiers, elles sont souvent en marge des processus décisionnels. Leur voix reste largement inaudible face aux pressions exercées par les intérêts économiques des multinationales et les cadres politiques parfois centralisés.
Cet axe de recherche s’interroge sur les dispositifs existants qui permettent ou empêchent l’expression de ces voix dans la gouvernance des ressources naturelles. Il s’agit entre autres de pouvoir :
L’axe « Écologie, environnement et politiques publiques » du projet GLOGORENA explore les rapports entre les dynamiques environnementales et les cadres institutionnels qui orientent la gestion des ressources naturelles dans le bassin du Congo. Cet axe interroge la manière dont les politiques publiques abordent les enjeux écologiques, en tenant compte à la fois des impératifs de conservation, des besoins socio-économiques des communautés locales et des pressions économiques globales.
Le bassin du Congo, riche en biodiversité et en ressources naturelles, est une région incontournable dans la régulation des cycles climatiques et la préservation de la biodiversité mondiale. Cependant, il faut faire face à des défis croissants liés à la déforestation, à la dégradation des écosystèmes et aux effets du changement climatique. Ces défis nécessitent des réponses politiques adaptées, qui intègrent à la fois les priorités locales et les exigences globales de durabilité. Les chercheurs de cet axe mobilisent des données empiriques issues des missions de terrain, des analyses de politiques publiques et des entretiens avec des décideurs locaux et internationaux. Une attention particulière est portée à la manière dont les politiques internationales, comme la REDD+ (Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts), sont mises en œuvre et adaptées aux contextes locaux.
L’axe « Relations de pouvoir dans la gouvernance des forêts du bassin du Congo » examine les dynamiques d’influence entre les différents acteurs impliqués dans la gestion des ressources forestières. Cet axe s’intéresse à la manière dont les rapports de pouvoir se structurent, se négocient et évoluent dans un contexte marqué par des enjeux économiques, environnementaux et géopolitiques majeurs.
Le bassin du Congo, deuxième plus grand massif forestier au monde, est une région stratégique où convergent les intérêts locaux, nationaux et internationaux. Les États, les communautés locales, les multinationales, les ONG et les puissances économiques émergentes, comme la Chine, interagissent dans un cadre souvent conflictuel, où les priorités divergent : conservation de la biodiversité, exploitation économique des forêts, ou encore maintien des droits des populations autochtones.
L’axe « Données sur le commerce des ressources naturelles et politiques économiques » du projet GLOGORENA examine les dynamiques économiques liées à l’exploitation des ressources naturelles dans le bassin du Congo. Il s’intéresse aux flux commerciaux, aux politiques économiques qui les encadrent, et à leurs impacts sur les acteurs locaux, les écosystèmes, et les relations internationales.
Les échanges commerciaux, souvent dominés par des puissances économiques globales, redéfinissent les priorités politiques et économiques des pays concernés. Cet axe vise à produire des analyses basées sur des données empiriques pour éclairer les débats sur la durabilité et la justice économique dans la région.
L’axe « Épistémologie et méthodologies de la connaissance sur la gouvernance des forêts en Afrique » s’intéresse aux fondements théoriques et pratiques qui sous-tendent la production de savoirs sur la gouvernance des ressources naturelles. Cet axe questionne les approches utilisées pour analyser les dynamiques de gouvernance dans les forêts africaines.
La gouvernance des forêts est un sujet qui mobilise des chercheurs de divers horizons des sciences sociales : la science politique, anthropologie, économie et écologie. Cependant, les méthodologies et cadres épistémologiques utilisés pour étudier ces questions reflètent souvent des perspectives dominantes, parfois éloignées des réalités locales. Cet axe vise à réconcilier les savoirs locaux et globaux pour produire des analyses qui soient à la fois inclusives et pertinentes pour les contextes africains.
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